Communiqué de presse de l’APFF, sur le suivi des recommandations de l’ONU et la protection des Francophones en Flandre.

>> Nous voudrions attirer l’attention sur le manque de protection des Francophones en Flandre.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Droits de l’homme : Quid du suivi des recommandations de l’ONU ?

De Haan (Le Coq), le 12 janvier 2023 – La Belgique est-elle aussi exemplaire qu’elle le prétend, quand elle affirme qu’elle s’est toujours engagée « à coopérer activement avec les différents comités des Nations Unies, en déposant ses rapports périodiques dans les délais et en donnant activement suite aux recommandations formulées par les comités » ? (1)

« Ce n’est assurément pas le cas, lorsqu’on sait que, plus de neuf mois après la date butoir du 6 mars 2022, elle n’avait toujours pas remis son rapport intermédiaire de suivi des recommandations prioritaires du Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR) ! », peut-on lire dans le numéro d’hiver de « Nouvelles de Flandre ».

À l’occasion de son intervention lors du XVe Forum des minorités de l’ONU à Genève, les 1er et 2 décembre derniers, l’Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF), qui était également mandatée pour représenter l’Association de Promotion des Droits Humains et des Minorités (ADHUM), a tenu à mettre les points sur les « i » en dénonçant l’absence de protection des 310.000 francophones qui vivent en Flandre.

– 21 ans après avoir signé la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales, la Belgique ne l’a toujours pas ratifiée.

– 15 ans après avoir adopté les lois anti-discrimination de 2007, la Belgique n’a toujours pas désigné l’organe compétent chargé de lutter contre les discriminations linguistiques.

En effet, la Flandre ne veut pas entendre parler de minorité francophone sur son territoire, ni de discriminations linguistiques. Elle s’oppose systématiquement à toute mesure qui permettrait aux francophones de Flandre de défendre leurs droits.

Face à cette situation, où la protection des minorités nationales et la lutte contre les discriminations linguistiques sont des sujets tabous, le rôle de la société civile, et plus particulièrement des représentants des minorités, est primordial, tant lors de l’élaboration des rapports qu’au niveau du suivi des recommandations.

Lors de son deuxième Examen périodique universel, en 2016, la Belgique a multiplié les effets d’annonce au sujet de l’implication de la société civile dans la défense des droits de l’Homme.

Dans le rapport que notre pays a remis à l’ONU, on pouvait lire : « La Belgique est déterminée à s’acquitter pleinement de ses obligations dans le domaine des droits de l’Homme et à améliorer ses mécanismes nationaux chargés d’assurer un suivi dans ce domaine. Elle s’engage également à continuer d’établir les rapports destinés à tous les mécanismes des droits de l’Homme, notamment à l’Examen périodique universel, dans les délais impartis et à coopérer avec ces mécanismes. La participation des organisations de la société civile à ce processus demeurera une priorité essentielle ».

La Belgique n’a malheureusement pas suivi ses engagements !

Rappelons, si besoin est, que la position de l’ONU est très claire: « La reconnaissance du statut de minorité ne relève pas de la seule décision de l’État. (…) L’existence de minorités doit être établie selon des critères objectifs. Tout doit être fait pour garantir le respect du principe d’auto-identification. (…) Et la société civile et les groupes minoritaires doivent être associés à l’ensemble du processus ».

En consultant les rapports nationaux des pays les mieux placés au niveau de l’indice de démocratie, selon « The Economist », on constate que ces pays ont mis en place toute une série de dispositifs pour assurer un maximum de transparence lors de la rédaction de leurs rapports: mise en ligne des projets de rapports; consultation à large échelle et publication détaillée des observations de la société civile, comme le font le Canada et la Suisse.

L’APFF et l’ADHUM déplorent que ce ne soit pas le cas en Belgique. Dans notre pays, lors de la rédaction des rapports destinés à l’EPU ou aux autres Comités de l’ONU, la société civile n’est que trop rarement consultée. Son rôle est le plus souvent limité à cautionner des rapports rédigés exclusivement en interne. Il en va de même pour le suivi des recommandations.

(1) Intervention de la Belgique à la 83e session du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), 14/10/2022

Pour plus d’informations

Nous vous renvoyons au numéro d’hiver de « Nouvelles de Flandre » (n°107 – Janvier-Mars 2023) et à notre site internet (http://www.francophonie.be/ndf).

A propos de l’APFF

L’Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF) veut simplement que le français, l’une des langues officielles de la Belgique, ait droit de cité en Flandre au même titre que toute autre langue.

Cette promotion de la francophonie, l’APFF la réalise notamment en publiant sur son site internet le magazine « Nouvelles de Flandre » (http://www.francophonie.be/ndf). On peut y trouver outre l’agenda des activités en français, les adresses des ressources francophones en Flandre, des articles et des informations sur la francophonie en général. Un bulletin, version papier du magazine, est également édité tous les trois mois.

Toute personne intéressée par l’APFF peut en devenir membre. La cotisation annuelle s’élève à 20 EUR pour la Belgique et 40 EUR pour l’étranger à verser au compte 210-0433429-85 (IBAN: BE89 2100 4334 2985 – BIC :GEBABEBB) de l’APFF. Les membres et les donateurs reçoivent le magazine  » Nouvelles de Flandre » tous les trois mois.

Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF asbl)

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Site: http://www.francophonie.be/ndf

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