Le mot du président de l’AFAL – novembre 2020

En ces périodes difficiles, jamais les mots solidarité ou écoute n’ont eu autant de sens.

Le confinement physique est déjà compliqué à supporter, n’y ajoutons pas un isolement moral et humain au sein de notre espace francophone.

C’est pourquoi, à l’approche de notre assemblée générale (qui aura certainement lieu à distance), je souhaite dire à chaque association, à chaque adhérent, combien le bureau de l’AFAL est proche de tous ceux et celles qui soutiennent leur fédération.

Sans bruit, ni vanité, l’AFAL a agi pour la promotion, l’apprentissage et la diffusion de la langue Française en France et dans le monde. 

Il s’agit, sans arrogance, ni déclaration de guerre, de donner envie d’utiliser le français pour comprendre les autres et se faire comprendre auprès d’eux.

Nous avons pensé que le devoir de solidarité envers ceux qui ont tout perdu lors de l’explosion du port de Beyrouth relevait d’une totale priorité.

Les petites écoles francophones libanaises nous ont appelé pour que, dans la mesure de nos moyens, nous les aidions à rebâtir leurs murs, mais aussi leur patrimoine linguistique, c’est à dire leurs bibliothèques.

En liaison avec d’autres associations, dont Adiflor, nous avons contribué à remettre en valeur toutes ces richesses livresques.

Par ailleurs, nous avons des contacts avec des associations caritatives qui viennent au secours d’hommes, de femmes et d’enfants, qui, a tort ou à raison, pensent que traverser des déserts et affronter des mers vaut vraiment la peine pour construire un avenir meilleur. Il ne s’agit pour nous, ni de les attirer, ni de les rejeter, mais simplement les aider à se faire comprendre dans notre langue.

J’engage donc les associations adhérentes et sympathisantes à accomplir ce travail militant et citoyen auprès des caritatifs liés à ces actions de solidarité.

Nous savons aussi que, dans les deux ans à venir, des élections vont avoir lieu, aussi bien sur le plan local que national.

Chaque élu doit avoir sur sa feuille de route l’impérieuse obligation de promouvoir la langue française dans le monde entier. 

Comment en est-on arrivé à ce que le « Black Friday » soit martelé aussi souvent dans tous les médias, que le « click and collect» rythme nos achats et que les spectacles en « live » se substituent à ceux qui étaient en direct et bien d’autres …

Nous pouvons toujours gesticuler et lancer des anathèmes, notre langue est en recul dans les milieux de la publicité et de la communication. 

Nous avons prouvé que nos courriers à des grandes firmes étaient pris en compte, à condition que le ton soit mesuré et plein de respect pour ceux qui avaient suivi d’autres chemins linguistiques.

Nous ne voulons pas gaspiller notre crédit dans de vaines attaques, mais, au contraire, montrer que notre culture relève du respect des autres et de l’esprit de tolérance, valeurs cardinales de la Francophonie.

A bientôt le plaisir d’échanger avec vous.

Jacques Godfrain

Président 

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