Les JO 2024 sont l’occasion de rappeler l’importance de la Francophonie. Par J. Godfrain et M.-B. Levaux.

FIGAROVOX/TRIBUNE – À l’occasion de la journée internationale de la Francophonie, le 20 mars, le président de l’association francophone d’amitié et de liaison, ainsi que sa conseillère spéciale, appellent à mettre la langue française au cœur des Jeux olympiques de 2024 à Paris.

Jacques Godfrain est ancien ministre et président de l’association francophone d’amitié et de liaison (AFAL), fédération de 120 associations francophones accréditée par l’organisation internationale de la Francophonie. Marie Béatrice Levaux est présidente du Comité francophonie des jeunes ambassadeurs francophones (JAF) ; conseillère spéciale du président de l’AFAL ; et auteur du livre Plaidoyer pour une francophonie citoyenne.

Paris 2024 se prépare avec beaucoup d’ambitions, 100 ans après les derniers Jeux olympiques d’été organisés en France. Tout a été dit ou presque sur l’ambition de la France, de Paris, pour répondre aux nouvelles aspirations du public et notamment des jeunes générations, pour des jeux innovants, durables et généreux.

Tout, sauf ce petit plus francophone qui honorerait toutes celles et ceux qui ont le français en partage dans le monde. «Les Jeux olympiques et paralympiques sont un événement incontournable dans lequel 300 millions de locuteurs francophones se reconnaîtront», précise Louise Mushikiwabo secrétaire générale de la Francophonie. Qu’en est-il à quelques mois de l’ouverture de ces Jeux ?

 La question mérite d’être posée en ce mois de mars, qui abrite la semaine de la langue française et de la Francophonie et la journée internationale de la Francophonie (le 20 mars).

Le monde sera au rendez-vous de Paris 2024, que la langue française, langue officielle des Jeux, y soit également ! Paris 2024 se doit d’être un exemple pour l’usage de la langue du baron de Coubertin, au village olympique, dans les stades et dans tous les lieux de métropole et des outre-mer où se tiendront les épreuves. Paris 2024 est attendu par tout l’espace francophone dans la diversité des cinq continents, pour être la capitale de la Francophonie en 2024, lors des Jeux et à quelques semaines du sommet de la Francophonie, lui également accueilli à l’automne par la France. Les États jouent leur rôle par rapport aux autres gouvernements pour garantir le respect de l’intérêt supérieur de leur pays.

Rappeler fermement que la langue française est reconnue depuis toujours comme une des langues internationales majeures, nous oblige à ne pas sous-estimer la place d’un olympisme francophone réengagé en 2024.

         Jacques Godfrain et Marie Béatrice Levaux

Aussi Louis XIV construisit-il Versailles pour s’assurer du respect et de l’admiration des autres cours européennes. Napoléon, au nom de la transmission des valeurs historiques de la France, comme la prédominance de l’État de droit, instaura le Code Napoléon. Récemment des crédits importants ont été consacrés à la réfection du château de Villers-Cotterêts où François 1er proclama le Français comme langue officielle de notre pays. C’est dire le prestige lié au patrimoine !

Rappeler fermement que la langue française est reconnue depuis toujours comme une des langues internationales majeures, nous oblige à ne pas sous-estimer la place d’un olympisme francophone réengagé en 2024, dans sa vision contemporaine et moderne.


Sinon, à quoi bon des professeurs de français dans tous les pays du monde, des enseignants parfois bénévoles, des alliances Françaises et instituts français, des bourses ouvertes aux jeunes de tous les continents, motivés par la culture et l’utilité francophones ?


La francophonie et l’usage de la langue française aux côtés d’un multilinguisme assumé, sont le résultat des efforts multiséculaires de générations entières qui ont souvent sacrifié leurs modestes revenus pour que la France ait les moyens de sa souveraineté, en partage de sa langue et en respect de ses locuteurs mondiaux.

Paris 2024 sera enfin le rendez-vous de la jeunesse du monde et en particulier de la jeunesse francophone. Le président de la République française, lors du dernier sommet de la Francophonie tenu l’automne dernier à Djerba, a clairement annoncé son ambition pour que la France accueille en 2024 le 19e sommet, avec une vision innovante où la jeunesse prenne toute sa part. Nous préparons un de ses engagements : 1000 jeunes ambassadeurs francophones en 2024, représentants des cinq continents. Nous serons prêts pour accompagner également Paris 2024 ! « 

Jacques Godfrain et Marie Béatrice Levaux

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